Ancienne athlète de haut niveau en athlétisme et maintenant professeure des écoles à Asnières, Laureen est maman d'une jolie fratrie de 3 enfants : Sam (9 ans), Rose (7 ans) et Élie (1 an). Elle fait partie, avec 3 autres mamans
blogueuses, du cityblog collectif « Mon macadam », qui teste et répertorie les sorties kids friendly à Paris et en banlieue. Une maman plutôt dynamique !
@happycheriskids
Comment avez-vous géré l’arrivée de Rose ?
Si Rose a seulement 23 mois d’écart avec son frère aîné, c’est que nous souhaitions, mon mari et moi, avoir des enfants d’âge rapproché. Nous avions bien conscience que voir arriver, à l’âge de 2 ans, une petite sœur pouvait être un peu difficile pour Sam ! Durant la grossesse, nous l’avons donc préparé, au travers de lectures, en lui parlant du bébé à naître et en lui offrant même un petit poupon pour jouer ! Je me souviens de son impatience et de sa nervosité durant l’attente. Lorsque Rose est enfin arrivée, il a semblé soulagé. Il l’a très bien accueillie et ils ont vite été très complices. Les conflits et les rivalités sont survenus bien plus tard, même si un jour de grosse colère il m’a demandé quand nous allions la «ramener à l’hôpital » !
Que faites-vous pour que vos enfants s’entendent bien ?
Pour désamorcer les crises, nous favorisons le dialogue. Quand vraiment ça ne va pas, on s’assoit tous autour de la table et l’on parle de nos déceptions et de nos attentes. Parfois aussi, on se fâche et on hausse le ton (comme chez tout le monde !), même si on essaie de l’éviter. Le livre de Faber et Mazlish « Jalousies et rivalités entre frères et sœurs » est ma bible. Il nous montre à quel point les adultes eux-mêmes peuvent générer des conflits dans les fratries et nous donne des pistes pour fournir des réponses adaptées.
Grâce aux nombreux passages sous forme de BD, il n’est pas du tout ennuyeux à lire !
Quelles sont les « règles » de la fratrie ?
Il est totalement interdit de se faire du mal. C’est la règle n° 1. Quand les choses dérapent et que les enfants en viennent aux mains, cela donne lieu à un recadrage instantané. On a le droit d’être en colère, mais il ne doit pas y avoir de violence (qu’elle soit physique ou morale). Nous insistons aussi en ce moment sur la nécessité de ne pas se substituer aux parents : en grandissant, nos enfants peuvent avoir tendance à vouloir diriger le comportement de l’autre. Nous leur expliquons qu’il est important de rester à leur place et leur rappelons régulièrement que ce qui concerne l’un ne concerne pas forcément l’autre. Je dis toujours à mes enfants :
« Ceci n’est pas ton histoire, mais celle de ton frère/ta sœur. »
Comment réglez-vous les disputes ?
Je n’ai pas trouvé de « recette » miracle ! Ce qui peut fonctionner par moments ne fonctionne pas à d’autres... Mais j’interviens souvent pour leur montrer qu’ils se sont fait de la peine ; je les questionne : « Est-ce que tu as besoin d’être seul ? Est-ce que tu es en colère ? » et, bien souvent, ils reconnaissent que leur intention n’était pas de causer du chagrin. C’est épuisant, parfois, mais chaque jour je constate que cela porte ses fruits. Et surtout je me dis que d’être dans l’échange et l’empathie est un bon bagage à leur donner pour la suite. Dans certains cas je n’y arrive pas, alors je les isole, mais au bout de 5 minutes ils demandent à se retrouver !
Tantôt chien et chat, tantôt les meilleurs amis du monde !
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