Départ à la maternité : comment s’occuper de l’aîné ?

Enceinte du deuxième ! Une grande nouvelle ! Mais comment gérer l’arrivée de ce deuxième enfant, alors que l’aîné est si jeune, si demandeur. Comment partager l’amour, le temps, la disponibilité ? Comment, tout d’abord et tout simplement, s’occuper de mon aîné le jour du départ à la maternité ? Laure Teyssendier témoigne. 

Très rapidement, Malo a ressenti que j’étais enceinte, il tapait sur mon ventre, ou lui faisait des baisers dès les premières semaines de grossesse. Nous avons donc décidé de lui en parler doucement, de manière très simple, et régulière afin qu’il soit associé à cet heureux événement, à notre joie.
C’est surtout quand est arrivé le dernier mois, que nous l’avons vraiment associé aux préparatifs matériels nécessaires pour l’arrivée de bébé : installation du berceau, nettoyage des vêtements…

Puis nous avons sélectionné ensemble quelques jouets et peluches lui appartenant et qu’il souhaitait donner à ce petit frère.
Le faire participer au maximum à l’arrivée de bébé m’a permis de le prévenir des changements qui allaient survenir avec l’arrivée de ce petit frère.

Afin de préserver Malo, nous avions décidé de ne pas l’éloigner de la maison, le fameux jour de la naissance de son frère. Il nous semblait, en effet, important qu’il reste dans son cadre, avec sa chambre, ses jouets.
Mais, avant tout, nous souhaitions que ce soit lui qui accueille son frère, qui lui ouvre la porte, lui montre sa maison…. Et non pas le contraire !
Nous nous sommes donc organisés, en conséquence, pour qu’il puisse rester chez lui. Des amis se sont proposés d’assurer sa garde lors de l’accouchement, puis d’alterner avec mon mari, une fois le bébé né. Ainsi, mon aîné n’allait pas être trop déboussolé par l’absence de maman et il allait pouvoir vivre quelques instants privilégiés avec son papa dans l’attente de notre retour.

Une fois, Titouan né, Malo et son papa sont venus nous voir : une rencontre familiale pour que notre fils aîné fasse connaissance avec son frère.
Ce fut l’occasion d’un gros câlin tous les quatre, et des premiers échanges entre les deux enfants. Je crois que cette rencontre avec Titouan, seul avec ses parents a été importante pour Malo, mais il n’a certainement pas compris que ce petit frère allait vivre désormais avec nous…

Je me rappellerai toujours de la tête de Malo quand nous avons sonné à la porte : heureux de me voir mais tellement surpris de voir ce bébé endormi dans son couffin. Après lui avoir doucement expliqué que nous rentrions à la maison, maman et Titouan, et l’avoir remercié pour son accueil, j’ai posé le couffin dans l’entrée afin qu’il puisse voir son frère. Une petite hésitation, et le voilà parti, en courant, chercher des peluches dans sa chambre. Premier signe affectif !
Chaque instant, par la suite, a été guidé par la recherche d’un équilibre de temps à accorder à chacun : répondre aux besoins vitaux et d’amour de Titouan sans jamais délaisser Malo.

Nous avons essayé de l’associer au maximum, soit par une aide directe, soit par l’intermédiaire de sa poupée. En reproduisant, ce que je faisais avec Titouan, il semblait participer à son évolution.
Chaque jour, j’accordais à Malo un temps rien que pour lui : la lecture d’un livre, un instant de dessin, un jeu… Temps nécessaire pour lui montrer que je resterai toujours sa maman disponible pour lui.

Par ailleurs, nous avons beaucoup été entourés pour tout le côté matériel (repas, courses, ménage : finalement des bonnes idées de cadeaux de naissance !), aussi bien par ma mère, que par des amis, ce qui nous a vraiment permis d’avoir du temps pour nos enfants, et de trouver un rythme familial.