Les fêtes de fin d’année, Pâques, ou le dernier repas avec les cousins... Un fiasco ?
Votre fils de 2 ans a éclaté en sanglots au milieu du repas et sa sœur de 4 ans est partie bouder dans sa chambre la moitié de la soirée… Quelques explications de Madeleine Deny, auteure de Bien réagir face aux colères – Les éviter, les désamorcer, paru aux éditions Nathan…
Pourquoi ces pleurs lors de fêtes de famille ? Parfois même alors qu'ils ouvrent leurs cadeaux à Noël ?
Gérer ses émotions n’est pas chose facile pour un jeune enfant. Et c'est vrai aussi lors des moments festifs !
Il y a l’attente, l’excitation et, parfois… la déception. A Noëll par exemple, au lieu de la lettre au Père Noël où l’on liste des jouets de manière générique (une poupée, un robot, un déguisement, un vélo, etc.), nos enfants découpent désormais les photos des catalogues pour les coller sur une feuille. Et quand arrive le jour J et que le cadeau n’est pas exactement ce que l’enfant a imaginé, il reste abasourdi. Ils se pose des questions : le Père Noël s’est-il trompé ? Ne m’aime-t-il pas assez pour me donner les jouets que je voulais ? La magie de Noël a alors un goût amer pour ces petits : il y a ceux qui ont le cœur gros mais qui ne disent rien et d’autres, plus sensibles, qui pleurent…
Comment réagir ?
Les enfants sont des personnes à part entière, très joyeuses et qui se contentent de très peu de chose pour bien s’amuser. Les colères sont souvent dues à l’effet de surprise, à un changement de programme ou à une attente excessive comme dans ce cas.
Les rendre heureux un jour de fête ou de retrouvailles en famille, c’est éviter, autant que possible, de réduire la fête aux cadeaux ou aux jeux avec les cousins etc... Il faut plutôt leur parler de la joie de se retrouver tous ensemble.
Le jour J, attention aux mots négatifs en cas de crises : pas de « qu’est-ce que tu es gâté », « on se demande si tu le mérites, car tu m’as fait une colère hier soir… », « tu es méchant avec ton cousin »... Cela n’a aucune vertu, à part culpabiliser l’enfant qui se sentira mal et qui l’exprimera à un autre moment à vos dépens.
Comment les calmer ?
En cas de colère « terrible », il est bon de se retirer avec son enfant pour le rassurer, car se mettre en colère n’est pas drôle pour lui, mais épuisant !
On se met dans un coin au calme en enserrant tendrement mais fermement son enfant : « je suis là, je sais que tu es en colère, ça va passer », ces 3 phrases pouvant être répétées en boucle, jusqu’à ce que le poison de la colère s’éteigne.
Ensuite, on se requinque : un verre d’eau, un bon lavage de figure pour se sentir tout beau, tout frais… et on revient faire la fête !
Et personne ne commente l’épisode ni ne fixe le malheureux qui s’est laissé emporter par la colère.
Comment anticiper ?
La veille de l'évènement, expliquez-leur le programme de la journée du lendemain pour les préparer mentalement. Et n’oubliez pas de satisfaire leurs besoins essentiels, comme de manger à heures fixes. Préférer leur donner un « en-cas » à midi, quitte à ce qu’ils ne mangent rien au repas de famille afin d'éviter les colères « de ventre creux » qui explosent pile à l’heure de l’apéritif devant toute la famille…
Livre
Bien réagir face aux colères – Les éviter, les désamorcer
Nathan, 7,90€.
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