C’est parfois au travers du 4 pattes que l’on prend la mesure de l’individualité de son enfant. On découvre alors sa manière bien à lui de partir à la découverte du monde ! Dans ce nouvel épisode du podcast First Moments, soutenu par Obaïbi, Marine, Constance, Anne-Laure, Mélanie et Hermine se souviennent de ces premières fois ou leurs bébés rampaient, faisaient du 4 pattes en marche arrière, ne s’offusquaient pas d’une patte en mois ou encore se prenaient pour un crabe…. Bienvenue au royaume de la créativité !
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Marine
Je m'appelle Marine, j'ai 32 ans. J'ai deux enfants, Arthur et Louis. Arthur a un peu plus de 2 ans, et Louis va bientôt avoir 10 mois. Et aujourd'hui, je vais vous parler des premiers pas à quatre pattes de Louis. Il a commencé à marcher à quatre pattes il y a deux jours, après plusieurs jours/semaines de tentatives : je recule, je rampe, je m'écrase, j'essaye, je rouspète, et finalement, j'y arrive. Il y est arrivé comme si c'était super naturel pour lui.
On a applaudi, il en avait rien à faire. Et ce qui est assez marrant, c'est que pour lui, c'est un deuxième, du coup, je ne m'attendais pas forcément à ressentir quoi que ce soit sur le premier quatre-pattes puisque, à l'inverse, pour Arthur, pour mon premier, j'attendais plein de choses, plein de sentiments. Et finalement, c'était plus, pour le premier, des cases cochées parce qu'on a envie que notre enfant soit dans les clous, qu’il soit, si possible, même, un peu en avance, évidemment.
Et on regarde l'âge auquel il arrive à faire son premier quatre-pattes, ses premiers pas. Et on est super fier, super content, évidemment. Mais je n'avais pas forcément ressenti pour le premier une émotion folle ou quoi que ce soit. Et c'est ça qui est marrant pour le deuxième, c'est que j’attends moins, je pense, d'émotions, et du coup, je suis beaucoup plus surprise par elles quand elles arrivent.
Et surtout, j'ai l'impression que alors que pour le premier, j'attendais énormément les premières fois, toutes les premières fois – on les voyait venir de loin, on les attendait, on les anticipait –, pour le deuxième, elles nous surprennent parce qu'on a sans doute moins le temps de réfléchir. On n'est plus pris par la logistique, les événements, la vie qui file entre les deux enfants, le travail et la vie sociale, etc. Et du coup, c'est vraiment une surprise à chaque fois qu'on a une nouveauté sur ce petit deuxième, qui prend beaucoup moins de place, en fait, qui est plus discret que le premier, mais qui nous surprend en étant complètement indifférent, en ayant son rythme.
Et je pense que j'en profite aussi plus parce que je sais que ça passe hyper vite. Avec aussi un petit peu de nostalgie parce que je me dis : « Ça y est, je ne suis plus une toute jeune maman des premières fois du premier bébé. Et c'est déjà le deuxième. Et on ne sait pas si on en aura un troisième ou pas, mais en tout cas, on se rend compte qu'on avance aussi dans nos vies et c'est plus nos premières fois, à nous non plus.
Constance
Je suis Constance. Je suis une maman de deux petites filles. Elles ont 3 ans et 10 mois. Je me souviens très bien de la première fois que ma petite fille a rampé, parce qu'elle n'a jamais fait de quatre-pattes. Elle est née en siège, complètement pliée en deux. Donc à la naissance, c'était un peu compliqué pour nous de la découvrir comme ça. Elle a fait beaucoup de kiné. Ça n'empêchait pas ses mouvements, etc., mais elle a mis très longtemps à se retourner, à essayer de ramper. Et donc elle a rampé à partir de 10 mois.
Et c'est d'ailleurs à ce moment-là qu'elle a pu arrêter la kiné, son développement redevenait normal. Donc elle n'a jamais marché à quatre pattes, mais elle pouvait se déplacer. Ça lui suffisait bien et nous aussi, on était très heureux. On a attendu avec impatience qu'elle puisse marcher, mais elle aura attendu 18 mois ! À côté de ça, elle a développé plein d'autres choses, notamment le langage. C'est un vrai moulin à paroles. Donc mon petit conseil aux jeunes parents qui ont des enfants qui seront bientôt en âge de ramper, ou de marcher ou de faire du quatre-pattes, c'est que chaque enfant avance à son rythme. Ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas dans les timings pour une chose qu'ils ne le sont pas sur d'autres points. Je voulais aussi préciser qu'on a tendance à comparer nos enfants avec ceux des autres. C'est tout à fait humain. Je pense qu'on ne peut pas s'empêcher de le faire mais il faut toujours prendre du recul et se dire que chaque enfant avance à son rythme sur des sujets complètement différents, et ils récupèrent le retard.
Et quand ils seront plus grands, ils marcheront tous de la même manière.
Anne-Laure
Je m'appelle Anne-Laure. J'ai deux enfants, maintenant assez grands : Ethan, 15 ans, et Manon, 12 ans. Et je me souviens très bien des quatre-pattes de ma fille, Manon. D'abord, qui a mis du temps à marcher à quatre pattes parce qu'elle est née prématurée et qu'elle a passé ses six premiers mois de sa vie à dormir profondément, dans son lit. Après un mois et demi à l'hôpital, sous une couveuse. Donc elle a marché à quatre pattes assez tard, vers 8-9 mois. Il se trouve qu'elle s'est cassé le bras.
On n'a jamais su vraiment ce qui s'était passé. Bref, elle s’est retrouvée avec un plâtre, en écharpe. Donc, toujours en marchant à quatre pattes, elle s'est mise à marcher à trois pattes, avec son petit bras valide qui allait vers l'avant et qui tirait les pattes à l'arrière. Et en fait, elle marchait comme un petit animal, de manière très naturelle. Ça ne lui posait aucun problème. Et j'étais fascinée par la capacité d'adaptation des enfants, et le fait qu'elle n'en fasse pas grand cas du tout.
Mélanie
Alors bonjour ! Je m'appelle Mélanie. J'ai la chance d'être la maman du petit Arthur, qui a fêté tout juste ses un an. Donc moi, je vais vous parler de la première fois où je l'ai vu marcher à quatre pattes. Donc Arthur rampait beaucoup. C'était très rigolo, des fois, on trouvait qu’il faisait le crabe quand il rampait. Et tout le monde pensait qu'il allait commencer à marcher sans passer par le quatre-pattes. Mais c'est vrai que moi, je ne suis pas pressée à ce qu’il marche.
Il a un an, il ne marche toujours pas, mais ça ne me gêne pas. Et puis je sais qu’il faisait un peu de quatre-pattes derrière mon dos, parce qu’il était à quatre pattes, je me retournais, enfin comme s’il faisait un petit peu son coquin. Il ne fallait pas que je voie qu'il était en mode quatre-pattes.
Et un jour, je me souviens, j'étais assise sur le canapé. Il était sur son tapis de jeu et là, je l'ai vu arriver vers moi en quatre-pattes, et je ne sais pas pourquoi, mais j'étais hyper émue. C'était mon petit bébé, là, qui était encore en train d'évoluer, encore en train de grandir. Et vraiment ça m'a émue. J'étais super heureuse, super fière. Et en même temps, j'avais envie de filmer ça pour le montrer à son papa et pour avoir un souvenir. Mais je crois que j'ai préféré être dans l'instant présent. Et de voir mon petit garçon faire du quatre-pattes, c'était juste magique.
Hermine
Bonjour, je m'appelle Hermine, et j'ai 35 ans depuis peu. Et j'ai deux filles, Adélaïde et Isaure. Et Isaure a 7 ans et Adélaïde a 3 ans aujourd'hui. Et en fait, le souvenir que je veux évoquer aujourd'hui, c'est les premiers pas d’Isaure. Alors c'était assez émouvant, en fait, parce que mon époux est militaire, et quand Isaure avait 4 mois, il est parti en mission et j'ai élevé ma fille en maman solo, en fait, pendant plus de sept mois. Et en fait, quand il est revenu, Isaure se tenait droite et ça faisait un moment qu'elle marchait à quatre pattes ou qu'elle marchait en se tenant à un meuble ou une petite table. Et puis, à quatre pattes, souvent, je ne sais pas si les autres enfants font ça, mais je sais qu’Isaure, elle faisait beaucoup de quatre-pattes en arrière. C'était assez marrant. Elle se déplaçait à quatre pattes en rampant, mais vers l'arrière, pas vers l'avant. Et en fait, la pédiatre m'avait dit que c'était assez classique, ce genre de choses. Et donc voilà, elle marchait comme ça depuis un moment. Et puis ma maman, qui venait me voir régulièrement, me disait : « Dis donc, Isaure, elle ne va pas tarder à marcher, elle ne va pas tarder à marcher… »
Et en fait, il s'est passé un truc assez exceptionnel, c'est que Cyril est revenu de sa mission, et il était épuisé. Il était… Évidemment, il ne reconnaissait pas très bien sa fille, puisqu'il l'avait vue via Skype pendant plusieurs mois, mais il ne l'avait pas touchée. Donc c'était un moment très émouvant. Et en fait, je crois que le lendemain ou le surlendemain de son retour, elle s'est mise à marcher en allant vers lui. Et je crois que c'est un des moments les plus émouvants de ma vie. C’était la petite Isaure qui redécouvre son papa.
Et je ne sais pas, je pense que c'est le pur hasard, mais moi, je l'ai interprété comme… Voilà. C'est le lien entre les deux qui se reconstruit, qui se renoue après autant d'absence.