UN CERVEAU EN DÉVELOPPEMENT
Comme expliqué en détail dans l’un des premiers épisodes sur les crises de colère, le cerveau des jeunes enfants, encore très immature, n'est pas suffisamment développé pour qu’ils puissent contrôler leurs émotions. Ce n’est que vers 25 ans que cette capacité sera opérationnelle à 100% avec la fin de la maturation du cerveau supérieur, le néocortex.
Mais si leur apprendre à contrôler leurs émotions est peine perdue, on peut en revanche les aider à les reconnaître. Mettre des mots sur ce qui leur arrive et leur expliquer qu’ils ont le droit d’avoir peur, d’être tristes ou de se sentir en colère, fait baisser leur état de stress et les aide à se calmer.
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6 ÉMOTIONS PRIMAIRES
Six émotions dites « primaires » ont été identifiées dans les années 70 par deux chercheurs américains à partir des expressions faciales similaires chez tous les bébés humains. Il s’agit de la colère, de la tristesse, de la peur, du dégoût, de la surprise et de la joie. Innées, ces 6 émotions sont indispensables à la survie du petit d’homme et à sa capacité d’adaptation. Imperméables à notre volonté, elles ont leur propre vie. Ne pas vouloir les ressentir, c’est comme vouloir que notre coeur s’arrête de battre. Im-po-ssible.
UNE QUESTION DE SURVIE
Mais surtout elles ne sont ni positives, ni négatives, elles ont toutes leur utilité. Déclenchées par un événement, les émotions sont des signaux très rapides que nous envoie notre cerveau pour nous inciter à nous adapter à notre environnement. La colère permet de se défendre ; la tristesse de se mettre en retrait ; la peur de se protéger ; le dégoût de nous éloigner d’une situation ou d’un aliment toxique ; la surprise de rester sur le qui-vive ; et la joie d'apprendre ce qui est bon. Nos émotions sont donc de super alliées.
LES ÉMOTIONS SECONDAIRES
À ces émotions primaires, s’ajouteront ensuite des émotions dites « secondaires » ou « sociales », comme la culpabilité, la honte, l’embarras etc. qui s’acquièrent progressivement sur la base de nos expériences.
Mais si elles sont utiles un temps, ces émotions, quand elles prennent trop de place, peuvent avoir des effets délétères comme le stress, les angoisses, les insomnies… D’où l’importance d’aider nos enfants à verbaliser. Cela les apaisera et vous de même.
BUBBLEmag
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