Saviez-vous qu’à la naissance, votre bout de chou tout riquiqui est en réalité un sacré athlète ? Nager, ramper, marcher, s’agripper… il sait tout faire. Tarzan, sors de ce corps ! C’est ce que l’on appelle les « réflexes archaïques », des mouvements involontaires qui se produisent sans que le bébé envoie de message à son cerveau.
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VESTIGES DU PASSÉ
Ils seraient des vestiges de notre long processus d’évolution. Leur origine remonterait à une époque très lointaine, lorsque les humains avaient un mode de vie proche de celui des animaux et que, pour survivre, le bébé devait avoir des réflexes d’alimentation, de défense et de mobilité dès sa naissance.
Aujourd’hui, la plupart de ces réflexes ne servent presque plus à rien. Mais ils sont systématiquement recherchés lors du premier examen médical du nouveau-né car ils témoignent du bon développement du système nerveux et musculaire.
Fascinants à observer, ils disparaissent entre les 2 et 12 mois de l’enfant. Avec le développement du cerveau, ils se transforment en mouvements volontaires au fur et à mesure que le bébé arrive à mieux contrôler ses gestes. En voici les principaux.
LES RÉFLEXES LIÉS À L’ALIMENTATION
Qui dit « survie » dit « s’alimenter ». Côté repas, le petit d’homme est doté de trois réflexes archaïques pour assurer sa pitance…
Le premier : le « réflexe de ramper », ou « réflexe de fouissement ». Lorsque le nouveau-né est placé sur le ventre de sa mère immédiatement après l'accouchement, il relève ses fesses vers le haut et allonge ses jambes pour avancer jusqu'au sein maternel.
Le deuxième : le « réflexe des points cardinaux », ou « réflexe de recherche ». Lorsque l’on caresse la joue d’un bébé, il tourne la tête du même côté en ouvrant la bouche. C’est ce qui lui permet de trouver le sein et d’être nourri.
Le troisième : le « réflexe de succion ». Lorsqu’on lui touche la commissure des lèvres, le bébé a le réflexe de téter.
LES RÉFLEXES LIÉS À LA DÉFENSE
Qui dit « survie » dit également « se protéger » et, à ce titre, trois réflexes entrent en jeu.
Le premier : le « réflexe de Moro » ou « réflexe de défense ». En présence d’un stimulus soudain (mouvement brusque, bruit fort, lumière…), le nourrisson écarte brusquement ses bras et ses jambes en croix avant de les ramener près de son corps. Un réflexe qui devait sans doute permettre au petit singe de s’agripper à sa mère pour fuir un danger.
Le deuxième : le « réflexe de préhension ». Lorsque l’on stimule la paume de ses mains ou la plante de ses pieds ou, le nouveau-né referme ses doigts et fléchit ses orteils. Sa prise est si forte qu’il est possible de soulever l’enfant !
Le troisième : le « réflexe de survie ». Lorsque le nourrisson est couché sur le ventre ou lorsque son visage est recouvert par un drap, il relève sa tête et la remue pour dégager son nez ou pour faire tomber le tissu et, en cas d’échec, utilise ses petits bras.
LES RÉFLEXES LIÉS À LA FUITE
Qui dit « survie », dit enfin « prendre ses jambes à son cou en cas de danger ». Trois réflexes s’en font l’écho.
Le premier : le « réflexe de marche automatique ». Lorsque le nourrisson est tenu en position verticale et qu’on lui fait toucher une surface solide avec les pieds, il étend ses jambes et son tronc, et se met à « marcher » spontanément un bref moment. Ce réflexe, qui n'est pas utile pour les humains (vous l’aurez remarqué, la marche, ce n’est pas pour tout de suite…), permet aux petits de certains autres mammifères de marcher dès leur naissance.
Le deuxième : le « réflexe de nage ». Lorsqu’un bébé est plongé dans l’eau, il bloque automatiquement sa respiration et fait bouger ses bras et ses jambes pour nager. Ttt… Je vous vois venir : non, on se retient de tenter l'expérience et on ne noie pas son nourrisson dans la piscine.
Le troisième, le « réflexe de l’escrimeur ». Quand le bébé tourne la tête d’un côté, le bras du même côté s’allonge alors que l’autre bras se plie. Il prend ainsi une position asymétrique qui fait penser à celle d’un escrimeur. Ce réflexe joue un rôle majeur durant les six premiers mois pour tous les mouvements de rotation, d’exploration et de coordination.
Alors ? Bluffés, les parents ?
BUBBLEmag
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