Anne-Lise Ducanda, médecin PMI (Protection Maternelle et Infantile) sonne l’alerte depuis deux ans sur le danger des écrans pour les enfants. Aujourd'hui elle nous rappelle : quels sont les effets nocifs d’une surexposition aux écrans ? Quelles mesures prendre pour prévenir du danger ? C'est l’interview by Bubble !
Découvrez en image l’interview by Bubble de Anne-Lise Ducanda :
Attention à la surexposition aux écrans
Il n’y a pas de chiffre officiel qui indiquent une limite de temps devant les écrans à ne pas dépasser chez l’enfant. Toutefois, nous explique Anne-Lise Ducanda, des effets graves ont été remarqué chez les enfants de moins de 3 ans qui passent plus de 4h par jour devant un écran. On parle également de la télévision allumée dans la même pièce qu’un tout petit, même s’il ne la regarde pas fixement.
Les effets indésirables des écrans
Une surexposition aux écrans entraîne chez l’enfant des troubles du langage, de la motricité et du comportement, affirme Anne-Lise Ducanda. Un enfant habitué aux écrans aura tendance à rester enfermé dans sa bulle, et à ne plus interagir avec son entourage. Plus tard, les difficultés de communication se ressentent en milieu scolaire et se répercutent sur son apprentissage.
Les mesures à prendre face aux dangers des écrans
L’enfant a tendance à suivre le comportement des parents. Dans notre société tournée vers le digital, il n’est pas toujours facile pour les parents de montrer le bon exemple et de se détacher de leur smartphone. Mais il ne faut pas oublier que la seule interaction dont l’enfant a besoin, c’est l’humain ! Il est important de ne pas rompre la communication au sein de la famille et d’interagir en permanence avec l’enfant, conseille Anne-Lise Ducanda. On préconise un maximum de 15 à 30 minutes devant un écran par jour chez les enfants de plus de 3 ans. L’essentiel c’est de maintenir le lien avec le réel, en commentant par exemple les situations vues, pour les transposer avec celles qui sont vécues. Certes les logiciels, jeux vidéo et autres applications sont de plus en plus présentés comme des outils éducatifs, mais il ne faut pas confondre arguments de vente et véritables bienfaits pour l’enfant.
Aujourd’hui, Anne-Lise Ducanda continue de sensibiliser les parents, soutenue par les professionnels. La clé du problème c’est le manque d’informations au plus grand nombre, nous explique-t-elle. Le gouvernement et les services médicaux, partagés sur le sujet, n’aident pas véritablement au développement de campagne d’informations massive. Avec la montée en puissance de Netflix qui propose des programmes pour les enfants de 0 à 3 ans, la désinformation continue, mais le combat aussi.
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