Ils courent, ils sautent, s'élancent, escaladent...Ne s'arrêtent jamais ! Mais pourquoi nos enfants sont-ils toujours en mouvement ? Selon Marine Waldner, psychomotricienne, « à travers cette motricité, l’enfant construit la connaissance qu’il a de lui-même, de son corps ». Justine Vélard, directrice adjointe d'une crèche Rigolo Comme la Vie, explique quant à elle comment les crèches répondent à ce besoin de motricité.
Marine Waldner, psychomotricienne : « C’est grâce à tous ces mouvements, mais également grâce aux ressentis corporels liés aux soins : au portage, au nourrissage... que le bébé va construire peu à peu son schéma corporel. Il prend ainsi connaissance de lui-même, de son corps : ses limites dans l’espace, ses possibilités motrices, ses possibilités d’expression… »
« Un bébé serein est un bébé chercheur qui part à la découverte de son corps »
Marine Waldner : « L’adulte offre à l’enfant un environnement adapté, suffisamment contenant et sécurisant. Mais l’adulte n’a pas à faire faire, encore moins à faire à la place de l’enfant ! L’enfant a besoin d’un espace de liberté, d’un temps autonome qui va l’autoriser à profiter pleinement du monde sensible qui s’offre à lui.
La sur stimulation, par un trop plein d’informations que le cerveau immature est incapable de comprendre et de trier, va générer une réelle confusion.
Un bébé serein est un bébé chercheur qui part à la découverte de son corps et de ses sens, puis du monde qui l’entoure si le temps lui est laissé pour ces découvertes ! »
Comment les crèches répondent-elles à ce besoin de motricité ?
Justine Velard, directrice adjointe de la crèche Rigolo Comme la Vie : « Nous alternons entre temps calmes et temps rythmés. De toute façon, trop de temps calmes créent de la tension, de l’excitation.
Par exemple, avant le repas, on lit une histoire - c’est donc un temps calme - et lorsqu’ils doivent aller se laver les mains, ils sont alors en mobilité libre et peuvent se déplacer, sauter, crier comme ils le veulent. Quand on voit qu'ils sont agités, on leur propose des parcours psychomoteurs - aller dehors, à la piscine, faire de la peinture… - pour répondre à leurs besoins. On met aussi des matelas au sol avec de la musique et ils dansent ! En fait, sauf danger, on évite de leur interdire de se défouler, on se contente de les accompagner. »
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