« La science nous montre qu'il faut cesser de voir un comportement intentionnel dans les colères des tout-petits. Les « caprices », ça n'existe pas. On qualifie ces enfants de "tyrans", alors qu'ils ne sont simplement pas capables de gérer leurs émotions avant 5 ou 7 ans. »
La pédiatre Catherine Gueguen, qui a compilé les dernières recherches en neurosciences sur le cerveau de l'enfant explique en effet que « Tant que le cerveau n'a pas atteint sa pleine maturité, les processus de gestion des émotions (...) ne sont pas totalement fonctionnels. »
Les 3 cerveaux
Explications : l'être humain dispose en effet de 3 cerveaux, dont deux qui jouent des rôles très importants dans les émotions : le cerveau émotionnel, qui permet d'éprouver des émotions, et le néocortex, qui permet de les réguler. Or, si le cerveau émotionnel est mature dès le 8e mois de grossesse, le néocortex, lui, ne l'est qu'à l'âge adulte... Il est donc nécessaire d'accompagner l'enfant avec amour et bienveillance lors de ses crises émotionnelles (colère, peur, tristesse...) afin de l'aider peu à peu à les maîtriser.
Que faire ?
1. L'écouter avec empathie et sans le juger. Toutes les émotions sont acceptables (mais pas tous les comportements) : il peut dire qu'il n'aime pas sa soeur par exemple, mais il ne peut pas, pour autant, la taper.
2. Le réconforter physiquement, s'il le souhaite.
3. Mettre des mots sur ses émotions pour calmer son cerveau émotionnel : « Je vois un petit garçon en colère. »
Et après ?
1. Quand ses émotions se seront calmées, en reparler avec lui pour l'aider à prendre du recul.
2. Lui apprendre à identifier ses ressentis en mettant des mots sur ce qu'il ressent.
Une astuce ? Imprimez notre affiche des émotions et demandez à votre enfant de vous montrer le singe qui correspond le mieux à ce qu'il ressent.
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