Très populaire et largement utilisé par les femmes enceintes au Royaume-Uni, le protoxyde d’azote ne rencontre pas encore un franc succès en France. Alternative pourtant efficace à la traditionnelle péridurale, le gaz hilarant facilite vraiment l’accouchement sans pour autant recourir à des procédés chimiques. Faisons le point sur ses avantages lors de l’accouchement mais aussi ses inconvénients.
Le protoxyde d’azote : mais de quoi s’agit-il ?
Le protoxyde d'azote (N2O), plus communément appelé gaz hilarant, est celui que l'on retrouve dans les cartouches pour gonfler les ballons ou les siphons à chantilly. Il provoque un certain nombre d’effets sur le corps humain :
- modification de la voix
- hallucinations auditives et visuelles
- fous rires incontrôlables
Au premier abord, ce gaz semble avoir tout pour plaire aux fêtards et à de quoi séduire les futurs parents. Cependant les effets secondaires sont importants et à prendre en considération, surtout en cas de consommation excessive et régulière. Les effets nocifs sur le corps sont les suivants :
- hypertension artérielle
- troubles cardiaques
- problèmes neurologiques
Le protoxyde d’azote : ou comment accoucher de manière hilarante
Face à tant d’aspects positifs, le protoxyde d’azote a dépassé les frontières des clubs et boîtes de nuit, pour s’inviter dans les maternités du Royaume-Uni. Gaz largement répandu, la plupart des femmes enceintes anglaises accouchent avec cette méthode pour éviter de recourir à la péridurale.
Le jour de l’accouchement, un mélange de 50 % de gaz hilarant et 50 % d’oxygène est administré à la future mère au travers d’un masque. Lorsque la contraction arrive, la patiente respire ce mélange de gaz pour atténuer la douleur. Les avantages du protoxyde d’azote au moment de l’accouchement sont tout de même considérables :
- douleur ressentie amoindrie
- déconnexion partielle de ce qu’il se passe
- sentiment d’euphorie et de joie intense
De fait, l’accouchement se déroule dans la joie et la sérénité, et non plus dans la douleur et le stress. Utilisé à petites doses et uniquement lors de l’accouchement, le protoxyde d’azote est sans danger tant pour le bébé que pour la mère.
Le protoxyde d’azote à éviter dans certains cas
Les femmes enceintes souhaitant éviter la classique péridurale peuvent effectivement demander un mélange de gaz hilarant à l’équipe obstétrique ou au gynécologue le jour de l'accouchement. Mais, cette alternative à la péridurale n’est pas toujours possible, et quelques fois contre-indiquée. Si la future mère présente un déficit de vitamine B12, souffre d’une maladie cardio-respiratoire ou coronarienne, il va falloir éviter le protoxyde d’azote et prévoir une autre option : méditation, acupuncture, homéopathie, etc.
Bien que sans effet secondaire sur le bébé et la femme enceinte, le gaz hilarant est à utiliser sous certaines conditions et suivant l’état de santé général de la patiente : la sage-femme et le gynécologue/obstétricien seront plus à même de prodiguer des conseils.
=> Face à cet engouement au Royaume-Uni, le protoxyde d’azote s’exporte aussi en Belgique afin de le développer dans les maternités.
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