Isabelle Regent, chef de marché accessoires chez Okaïdi, est la marraine d’Interaide, association soutenue par la fondation d’entreprise Idkids qui intervient notamment en Inde auprès des familles les plus défavorisées.
Isabelle a suivi Amina, « social worker », à la rencontre de familles des bidonvilles de Bombay. Une expérience riche et poignante qu’elle nous raconte.
« J’aurais aimé prendre des photos de ces logements « de bric et de broc », aux ruelles étroites, mais cela eut été franchement indécent. En effet, ici, on rentre très vite dans l’intimité des familles : les habitations n’ont souvent ni portes ni fenêtre… juste un rideau, parfois. » raconte Isabelle Regent.
Elles sont Sept femmes, sept salariés de l’ONG Inter aide, toutes très fières d’appartenir à cette organisation et de pouvoir proposer aux femmes des bidonvilles qui le désirent une aide psychologique, un soutien, un conseil, une écoute.
Pour faire face à la malnutrition, la salubrité, la maladie, la non scolarisation des enfants, les violences conjugales …Inter aide a quadrillé ces quartiers ultra défavorisés et toutes les familles bénéficient désormais d’un suivi.
Créée en 1980, l’ONG humanitaire est spécialisée dans la réalisation de programmes qui vise à ouvrir aux plus démunis un accès au développement. Son objectif est de renforcer les capacités des populations à améliorer par elles-mêmes leurs conditions de vie. C’est ainsi que toutes les travailleuses sociale rencontrées par Isabelle Régent viennent, elles-mêmes, des bidonvilles de Bombay.
« Ma première visite, -Raconte Isabelle- c’est chez Nitya, une très jeune maman de 2 enfants, récemment arrivée dans le bidonville ; elle est mal à l’aise et se cache le visage avec son chèche ; elle nous explique que son fils de 7 ans est gravement épileptique et qu’elle peine à les nourrir ;
Amina, très délicatement, lui pose des questions, la met en confiance….
Ses enfants sont assis devant la maison ; Amina lui explique comment et où aller les inscrire à l’école publique qui jouxte le bidonville et qui est gratuite. Elle l’incite à se rendre à l’hôpital pour son fils »
En 2015, 8 235 familles ont été soutenues par l’association à Bombay. La santé représente plus de 40% des problèmes identifiés et les carences administratives 20%.
« L’atmosphère de la seconde visite est plus détendue -raconte Isabelle- Poonam est arrivée depuis 9 mois dans le bidonville et on la sent plus à l’aise ; son petit garçon de 3 ans dort à même le sol .Elle est en train de fabriquer des « pinces croco en strass » ( des accessoires de cérémonie pour les cheveux). Elle les fournis aux vendeurs ambulants pour 500 roupies par mois ( 10 euros) . On comprend qu’elle est régulièrement battue. Amina lui propose de venir au bureau pour rencontrer d’autres femmes ayant le même problème la semaine suivante ; l’une des « social workers » animera la réunion. »
A l’issue d’un accompagnement de 6 mois, environ deux tiers des familles ont renforcé durablement leur capacité à résoudre leurs problèmes.
« Retour au bureau. Après le déjeuner, c’est le temps du « débriefe » des visites aux familles ;
L’atmosphère est sérieuse …voir pesante (à la mesure des problèmes rencontrés) ; Eglantine propose, comme d’habitude une séance collective de YOGA DU RIRE, « indispensable pour expulser les tensions » m’explique-t-elle !…un moment magique et plein d’émotion qui m’a beaucoup touché. » ajoute Isabelle.
Depuis 10 ans, la fondation Idkids soutient financièrement, en partenariat avec l’ONG Inter aide, des ateliers mère-enfant et du suivi social de familles dans les bidonvilles en Inde. Depuis 3 ans, 60 000€ par an sont donnés pour ce projet à Bombay où les besoins sont énormes. Les collaborateurs du groupe Idkids qui voyagent en Inde, pour voir des fournisseurs, ont la possibilité comme Isabelle, de rencontrer les associations et les familles et de comprendre concrètement les actions soutenues par la fondation.
« Je pensais bien connaitre l’Inde ; j’ai été surprise par la violence ressentie dans le bidonville au cœur des familles… »
« …et paradoxalement par la grande humanité de cette équipe de femme issues du Slum, complétement dévouées et bien organisées …qui m’a rappelé les structures et l’organisation de l’association Roubaisienne « Amitié partage » que nous avions visités à Noel cette année avec les ambassadeurs de la fondation.
Cela m’a fait penser à cette citation de l’abbé Pierre …. « Le contraire de la misère ce n’est pas la richesse. Le contraire de la misère, c’est le partage. »