Toutes les mères qui travaillent vous le diront : la conciliation de deux journées en une n’est pas simple. Des pistes d’amélioration sont pourtant envisageables pour ces équilibristes du quotidien selon Marlène Schiappa, maman de deux filles, fondatrice de Maman travaille, mais aussi adjointe au maire du Mans, déléguée à l'Égalité, et auteure d'une dizaine d'ouvrages sur la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.
Comment sensibiliser les entreprises à ce problème ?
« Il y a tant à faire sur ce sujet qui ne passionne personne ou presque… Mais je ne perds pas espoir, quand j’ai lancé Maman travaille tous les magazines féminins me disaient que ce n’était pas assez glamour, pas assez paillettes, trop quotidien… Maintenant ils ont quasiment tous des rubriques sur les « working moms » ! J’ai aussi souvenir d’un DRH d’une grande entreprise publique qui avait répondu : « Oh, des trucs de bonnes femmes… » Ce serait impensable désormais. »
Que faites-vous de concret aujourd’hui pour aider les mères qui travaillent ?
« Nous sommes pleinement mobilisées depuis près de deux ans sur le Pacte Transparence Crèches qui engage les villes et les maires à communiquer les critères d’attribution de places en crèches. La question des modes de garde est cruciale et c’est elle qui incite les mères à se poser la question de ne plus travailler… »
Si vous étiez responsable RH ou manager, que feriez-vous pour améliorer le quotidien professionnel des mères ?
« Je commencerai par un audit sérieux des besoins des salarié-es. On s’aperçoit dans l’étude Maman travaille menée en 2013 que les réponses des entreprises, qui pourtant agissent, sont souvent perçues comme étant en décalage avec les attentes du personnel. Par exemple investir dans une crèche d’entreprise quand aucune de vos salariées n’envisage d’avoir un bébé est incongru. »
Est-ce que le regard de la société sur les « double journées » des femmes a évolué ?
« Le regard sur les doubles journées des mères a évolué dans le bon sens puisqu’on le verbalise et l’analyse désormais. En revanche, il y a toujours une systématisation de la double journée de la mère – et pas du père… Le parent présent à la maison, aux kermesses… que ce soit dans les conversations, les blogs, les pubs, les films, est dans l’immense majorité la mère. D’ailleurs on était il y a 10 ans à 96% de congés parentaux pris par les mères on est aujourd’hui à 98%. Non seulement ça ne progresse pas, mais ça régresse. »
Il reste du chemin à faire pour que les femmes gagnent en sérénité dans leur conciliation entre vie de famille et vie professionnelle. Contribuez à la réflexion, en suivant Marlène Schiappa et son équipe sur Facebook : https://www.facebook.com/maman.travaille/
Et vous, comment conciliez-vous vie familiale et vie professionnelle ? Donnez-nous vos astuces en commentaire
Comment sensibiliser les entreprises à ce problème ?
« Il y a tant à faire sur ce sujet qui ne passionne personne ou presque… Mais je ne perds pas espoir, quand j’ai lancé Maman travaille tous les magazines féminins me disaient que ce n’était pas assez glamour, pas assez paillettes, trop quotidien… Maintenant ils ont quasiment tous des rubriques sur les « working moms » ! J’ai aussi souvenir d’un DRH d’une grande entreprise publique qui avait répondu : « Oh, des trucs de bonnes femmes… » Ce serait impensable désormais. »
Que faites-vous de concret aujourd’hui pour aider les mères qui travaillent ?
« Nous sommes pleinement mobilisées depuis près de deux ans sur le Pacte Transparence Crèches qui engage les villes et les maires à communiquer les critères d’attribution de places en crèches. La question des modes de garde est cruciale et c’est elle qui incite les mères à se poser la question de ne plus travailler… »
Si vous étiez responsable RH ou manager, que feriez-vous pour améliorer le quotidien professionnel des mères ?
« Je commencerai par un audit sérieux des besoins des salarié-es. On s’aperçoit dans l’étude Maman travaille menée en 2013 que les réponses des entreprises, qui pourtant agissent, sont souvent perçues comme étant en décalage avec les attentes du personnel. Par exemple investir dans une crèche d’entreprise quand aucune de vos salariées n’envisage d’avoir un bébé est incongru. »
Est-ce que le regard de la société sur les « double journées » des femmes a évolué ?
« Le regard sur les doubles journées des mères a évolué dans le bon sens puisqu’on le verbalise et l’analyse désormais. En revanche, il y a toujours une systématisation de la double journée de la mère – et pas du père… Le parent présent à la maison, aux kermesses… que ce soit dans les conversations, les blogs, les pubs, les films, est dans l’immense majorité la mère. D’ailleurs on était il y a 10 ans à 96% de congés parentaux pris par les mères on est aujourd’hui à 98%. Non seulement ça ne progresse pas, mais ça régresse. »
Il reste du chemin à faire pour que les femmes gagnent en sérénité dans leur conciliation entre vie de famille et vie professionnelle. Contribuez à la réflexion, en suivant Marlène Schiappa et son équipe sur Facebook : https://www.facebook.com/maman.travaille/
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